Peut-on toujours faire confiance à l’état civil ?

Aujourd’hui, nous allons parler des cas où les informations de l’état civil sont fausses.

En effet, en tant que généalogistes, nous basons nos recherches sur les actes d’état civil, en faisant confiance aux informations qui s’y trouvent.

Et pourtant, parfois, ces informations sont fausses.

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Par exemple, mon ancêtre Claude Laromaine s’est marié en 1794 avec sa première femme, Emilie Brodier.

Deux ans plus tard, le 29 août 1796, ils divorcent.

Cependant, dans les années qui suivent, Emilie Brodier donne naissance à 3 enfants, en déclarant que Claude Laromaine est leur père :

•    Baptiste Laromaine, né le 20 novembre 1797,

•    Bénédictine Laromaine, née le 5 février 1802,

•    Mathurin Laromaine, né le 17 juillet 1803.

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De plus, sur chaque acte de naissance, elle se présente comme l’ « épouse en légitime mariage » de Claude Laromaine, ce dernier étant dit « actuellement absent ».

Les informations figurant sur les trois actes de naissance sont donc en partie fausses, car elles contredisent celles de l’acte de divorce.

Cet exemple nous rappelle que les actes sont établis en partie sur la base des déclarations des personnes concernées.

Et parfois, il y a des petits arrangements avec la réalité.

Dans le cas d’Emilie Brodier, les naissances ont été déclarées à Reims, donc dans une ville assez grande, où les gens disposaient d’un certain anonymat.

Dans un petit village de campagne, des faits similaires n’auraient bien sûr pas été possibles.

Parfois aussi, les actes d’état civil contiennent de fausses informations, sans même qu’il n’y ait eu d’intention de tromper.

Par exemple, c’est le cas pour les enfants de Rose Thérèse Hague, qui est la sœur de l’une de mes ancêtres.

En 1802, à l’âge de 24 ans, elle se marie avec Michel Douillère.

Dès l’année suivante, en 1803, celui-ci part à la guerre dans le cadre des campagnes napoléoniennes, où il disparait.

Cependant, Rose Thérèse continue d’avoir des enfants :

•    Joseph Eugène Douillère, né le 9 avril 1807,

•    Marie Douillère, née le 10 juin 1809,

•    Placide Douillère, né le 1er décembre 1812.

Bien sûr, ces enfants ne peuvent pas être de Michel Douillère, et les actes de naissance le signalent noir sur blanc.

Par exemple, pour la naissance de Joseph Eugène, il est indiqué que celui-ci est né de Rose Thérèse Hague, femme de Michel Douillère, qui est « parti depuis 3 ans en qualité de conscrit de l’an 9 ».

Et il en est de même pour les naissances de Marie et de Placide.

Les actes de naissance des trois enfants sont donc tout à fait précis et exacts.

Ils rappellent bien que Michel Douillère est toujours le mari officiel de Rose, tout en signalant que celui-ci ne peut pas être le père, en raison de son absence.

Cependant, des erreurs apparaissent dans l’état civil, une vingtaine d’années plus tard, lorsque les enfants se marient.

En effet, quand Joseph Eugène se marie en 1831, il est dit que son père est Michel Douillère et que celui-ci est « disparu aux armées depuis longtemps ».

De même, quand Placide se marie en 1855, il est indiqué qu’il est le « fils majeur de Michel Douillère journalier ».

Dans cette situation, les informations des actes de naissance sont donc bien exactes.

Mais les actes de mariage reprennent ces informations en les simplifiant, ce qui crée des erreurs : l’époux absent de la mère devient le père officiel des enfants.

Au final, bien que l’état civil soit presque toujours digne de foi, il peut y avoir parfois des informations fausses.

Celles-ci peuvent résulter de fausses déclarations, mais aussi d’erreurs faites avec bonne foi.

C’est pourquoi il faut toujours garder en tête qu’aucune archive n’est parfaite et que des erreurs peuvent toujours s’y glisser.

Et quand on a un doute sur certaines indications, il est bon de mener des vérifications.

Pour cela, on pourra notamment recouper les informations dont on dispose avec celles d’autres actes (ou celles d’autres archives : recensements, archives militaires, actes notariés, etc.), et vérifier qu’elles sont cohérentes entre elles.

A bientôt,

Elise

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