Comment sauvegarder durablement nos recherches généalogiques ?

Comme je l’expliquais dans mon article précédent, j’ai commencé à mettre en place un plan d’archivage pour mes données généalogiques.

Mettre en place un plan d’archivage est un pas important pour la sauvegarde de nos données car il permet de trier et sélectionner les données importantes à sauvegarder.

Mais pour que cette sauvegarde soit durable, il faut bien choisir les formats d’archivage de nos fichiers numériques, ainsi que leurs supports.

Pour sauvegarder durablement les données et pouvoir les transmettre, il faut s’assurer de :

  • l’intégrité des supports de stockage : les données ne doivent pas être altérées avec le temps ;
  • la lisibilité des formats de fichiers ;
  • l’accessibilité par les personnes.

Dans quel format archiver nos données numériques ?

Le premier pas vers la pérennisation de nos données numériques, c’est de les archiver dans le format le plus durable : le format qui nous permettra de relire nos données dans 10 ans, 20 ans ou plus.

Imaginons par exemple que nous faisions une pause de 10 ans dans nos activités généalogiques. Nos données créées avec un logiciel de généalogie en 2021 – et enregistrées seulement au format de ce logiciel – seront-elles toujours lisibles en 2031 ?

Il est fort probable que non. Ce logiciel aura certainement beaucoup évolué en 10 ans : son fonctionnement sera peut-être tout en ligne, peut-être aura-t-il fusionné avec un autre logiciel, peut-être aura-t-il disparu.

Il est donc important de bien choisir le format dans lequel nous enregistrons nos données.

Si nous travaillons sous Heredis ou Généatique et que nos fichiers sont au format Heredis ou Généatique, il est judicieux d’archiver notre arbre au format Gedcom qui restera lisible par de nombreux logiciels de généalogie.

Ainsi, le meilleur format pour archiver nos données n’est pas toujours le format utilisé au quotidien. C’est plutôt le format qui permettra de récupérer nos données, même si on ne dispose plus du logiciel ayant servi à les créer.

Pour archiver nos données numériques, il est donc préférable d’utiliser des formats de données ouverts et/ou très répandus, qui risquent moins de disparaître totalement.

Quel support privilégier pour nos données numériques ?

Depuis quelques temps, le cloud est considéré comme le support de sauvegarde le plus sûr et le plus pérenne. Trois arguments sont habituellement mis en avant :

  • il permet de ne pas tout stocker sur des supports physiques « fragiles » (ordinateur, disque dur externe) ;
  • il évite de stocker toutes nos données sous le même toit ;
  • les données sauvées dans le cloud sont « éternelles » car dupliquées à l’infini sur différents serveurs.

Les clouds présentent effectivement des avantages certains, et même si j’utilise un cloud pour sauvegarder mes données, je ne le considère pas comme une solution « miraculeuse ».

La notion d’éternité de nos données sur les clouds n’est qu’une illusion. Même avec une solution payante (ou liée à notre fournisseur d’accès), nos données seront purement et simplement effacées le jour où nous arrêtons de payer. Et aucune garantie de conservation n’est donnée pour les solutions gratuites.

La protection de l’accès aux données est bien sûr essentielle ; nous ne voulons pas que n’importe qui accède à nos données. C’est pourquoi certains services de cloud proposent des solutions de plus en plus sophistiquées, comme une double sécurité pour se connecter à nos données : en plus d’un mot de passe, il faut par exemple un code d’activation reçu sur son téléphone portable.

C’est effectivement très bien pour la protection des données, mais que se passe-t-il le jour où on perd son téléphone ? Qui n’a jamais perdu le mot de passe d’un service auquel il n’avait pas accédé depuis longtemps ? Cette protection pourrait bien se retourner contre nous.

Il y a donc un réel antagonisme entre protection des données et accessibilité. Cet antagonisme est d’autant plus fort quand il s’agit de transmettre nos données : si toutes nos données sont sur un cloud sécurisé auquel nous sommes les seuls à avoir accès, comment s’assurer que nos descendants pourront y accéder ?

Quel support pour la transmission de nos données ?

Tout ceci amène un premier constat : aucun support numérique n’aura une durée de vie suffisamment longue pour conserver durablement nos données. Et par-dessus tout, aucun support numérique ne permet de rendre nos données facilement accessibles à ceux à qui nous voulons les transmettre.

C’est pourquoi il est important de réfléchir à la rematérialisation de certaines données, celles que nous voulons préserver le plus longtemps possible, et transmettre. Le papier reste en effet un support de choix qui réunit les trois caractéristiques les plus importantes pour la transmission : intégrité, lisibilité et accessibilité.

A l’heure du « tout numérique », le papier est souvent vu comme une solution archaïque et dépassée. L’un des arguments souvent entendu contre le papier, c’est sa fragilité en cas de sinistre (incendie, inondation, etc…). Les images d’incendie sont certes très marquantes, mais la probabilité d’un tel sinistre reste beaucoup plus faible à l’échelle d’une vie que la panne d’un ordinateur ou la perte d’un mot de passe.

Par ailleurs, si on conçoit un livre retraçant nos recherches généalogiques, on peut aisément en imprimer plusieurs exemplaires et les confier à des membres de notre famille pour limiter les risques.

Ainsi, lorsque j’archive mes données numériques, je réfléchis à celles qui méritent d’être rematérialisées : les photos de famille (anciennes ou récentes) que je peux faire imprimer, les recherches et récits d’histoire familiale que je peux publier sous forme de livre, etc.

Et vous, comment sauvegardez-vous vos données généalogiques ? Pensez-vous rematérialiser certaines de vos données ?

Elise

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