Les Migrations de nos Ancêtres

Avant de commencer notre généalogie, on imagine souvent qu’autrefois, les gens ne se déplaçaient pas beaucoup.

On imagine des gens qui étaient très sédentaires et qui ne s’éloignaient jamais bien loin de leur village natal.

Puis, le jour où on se met rechercher nos ancêtres et à retrouver leur histoire, on se rend compte qu’ils étaient régulièrement amenés à quitter leur village et que les déplacements importants étaient plus fréquents qu’on ne l’imaginait.

Par exemple, l’un de mes ancêtres, Antoine Gagnère, est né en 1727 dans les monts du Forez, près de Saint-Etienne.

En 1750, il s’est marié dans un village proche de Caudebec en Caux, en Normandie. Il a donc parcouru près de 600 km entre son village natal et le village où il passé le reste de sa vie.

Je n’ai pas trouvé les raisons exactes de ce déplacement, mais il est probable qu’il soit venu en Normandie en tant que scieur de long (métier courant dans le Forez à cette époque).

Un autre déplacement impressionnant dans ma généalogie, c’est celui de mes ancêtres autrichiens, les trois frères Perbal.

En effet, ils ont quitté leur village natal en Autriche pour venir travailler à Boismont dans le nord de la Lorraine, suite à la Guerre de 30 ans.

Ils avaient alors entre 15 et 20 ans. Ils sont ainsi venus faire leur vie dans une région dont ils ne parlaient pas la langue, en laissant derrière eux leurs parents et leurs frères et sœurs.

Enfin, il y a mon ancêtre Thérèse Depuydt, qui a quitté les Flandres pour rejoindre la Normandie, suite à son mariage.

Elle a ainsi dû effectuer un trajet de plus de 230 km avec son mari et son fils âgé de quelques mois seulement.

Et vous aussi, vous avez peut-être déjà découvert des ancêtres qui ont effectué de grands déplacements.

Toutes ces migrations sont particulièrement impressionnantes, vu la lenteur des moyens de transport de l’époque. Sachant que les déplacements se faisaient généralement à pied, il leur fallait souvent plusieurs semaines pour faire ces voyages.

Dans le cas de mon ancêtre Thérèse Depuydt, son trajet entre les Flandres et la Normandie prendrait aujourd’hui environ 50 heures… à condition de marcher d’un bon pas.

Pour le trajet de près de 600 km de mes ancêtres du Forez, il faut compter 120 heures de marche.

Bien sûr, tout cela, c’est avec des bonnes chaussures, sur des routes en bon état et en prenant le chemin le plus direct.

Mais, le plus impressionnant, c’est qu’ils acceptaient de partir dans l’inconnu en laissant tout derrière eux, sans connaître ni le lieu de destination, ni le chemin.

Ils décidaient de partir en acceptant qu’il n’y aurait peut-être jamais de retour, et qu’ils ne reverraient certainement jamais leur famille.

Et c’est aussi là un des apports de la généalogie : de découvrir les parcours de nos ancêtres, à la vie qu’ils ont mené,  et de réfléchir aux choix qu’ils ont eu à faire. Cela nous amène à prendre du recul sur notre propre vie, et à réfléchir à nos propres choix.

Elise

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