P comme Placement

Il existe un mot qui nous évoque immanquablement le sort de nos ancêtres orphelins et enfants trouvés : il s’agit du mot “placement”. Ce terme exprime tout le déracinement qu’ont subi ces enfants et permet de résumer le parcours d’un enfant assisté.

En effet, différentes étapes jalonnaient usuellement la vie de ces enfants : le “placement en dépôt”, le “placement en nourrice”, le “placement à la campagne » pour les enfants assistés parisiens, et le « placement en apprentissage » pour les enfants plus âgés.

Photographie d'un registre de placements

La plupart du temps, les enfants orphelins ou abandonnés étaient d’abord placés en dépôt, afin d’être admis comme enfants assistés ou pupilles de l’Assistance. Les jeunes enfants étaient ensuite placés en nourrice afin d’être allaités et élevés.

A Paris, il existait des agences de placement dont le rôle était d’envoyer les enfants “à la campagne”, dans des familles qui voulaient bien les accueillir. Généralement, il s’agissait de familles qui avaient besoin de bras pour les travaux de la ferme. Ainsi, les enfants étaient d’abord élevés par ces familles jusqu’à ce qu’ils soient en âge d’aider aux travaux de la ferme ou de la maison.

Dans la plupart des cas, à l’âge de 12 ans, les enfants quittaient leur nourrice pour être placés comme apprentis, dans une usine ou une ferme. Pour les garçons, cet apprentissage durait généralement jusqu’à l’âge de 20 ans où ils partaient faire leur service militaire. Pendant cette période d’apprentissage, le contrat ou “traité de placement” de l’apprenti était renouvelé chaque année.

Photographie d'un traité de placement

En lisant les lettres écrites par les employeurs de ces jeunes apprentis, on sent que ces enfants étaient souvent plus considérés comme de la main d’œuvre bon marché. La lettre dont est tiré l’extrait ci-dessous était adressée à l’Inspecteur du service des enfants assistés par l’un des employeurs de mon arrière-grand-père.Lettre d'un employeur à l’Inspecteur du service des enfants assistésA l’image de cette lettre, les employeurs semblaient oublier que leurs apprentis restaient avant tout des enfants ayant besoin d’un toit et d’une unité familiale. Ces enfants abandonnés avaient besoin de l’équilibre d’un foyer. Au lieu de cela, ils devaient subir des ruptures de liens constantes, lors de leurs placements et déplacements successifs.

Elise

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