Utiliser l’impôt sur les portes et fenêtres en généalogie

Jusqu’en 1926, nos ancêtres devaient payer une contribution sur les portes et fenêtres. Cet impôt avait été créé en 1798 et son but c’était d’avoir une imposition sur les propriétaires de maisons et d’usines qui soit globalement proportionnelle à la taille de leur propriété.

L’impôt était donc calculé à partir du nombre de portes et fenêtres des maisons : les propriétaires les plus aisés qui avaient de grandes maisons avec de nombreuses fenêtres payaient ainsi plus d’impôts.

Et c’est à cause de cet impôt que l’on voit encore de nos jours certaines maisons dont des fenêtres ont été murées ou bien des portes cochères qui ont été remplacées par de simples portes.

Porte cochère transformée en porte ordinaire (Montmort-Lucy, Marne)

Porte cochère transformée en porte ordinaire (Montmort-Lucy, Marne)

Car l’impôt faisait la distinction entre deux types d’ouvertures : d’une part les portes et fenêtres ordinaires, et d’autre part les portes de magasin et les portes cochères (donc celles par lesquelles un coche pouvait passer) qui étaient plus imposées.

L’imposition ne prenait pas en compte la taille ni la disposition des fenêtres pour ne pas inciter les propriétaires à réduire la taille des fenêtres des logements qu’ils louaient. De même, les manufactures n’étaient pas soumises à cette imposition pour s’assurer que les employeurs ne fassent pas travailler leurs ouvriers dans des ateliers mal éclairés et mal aérés.

Malgré ces dispositions, l’impôt sur les portes et fenêtres a été très critiqué, puisqu’il poussait les propriétaires à réduire le nombre de fenêtres des logements qu’ils louaient, les rendant ainsi mal aérés et souvent insalubres.

L’intérêt de cet impôt en généalogie, c’est qu’il permet d’avoir une idée, même approximative, de la taille du logement de nos ancêtres.

Par exemple, j’ai pu retrouver le nombre de portes et fenêtres de logements dans lesquels mes ancêtres vivaient et qui n’existent plus de nos jours. Cela m’a donc permis de me faire une idée de ce à quoi pouvait ressembler leur maison et de mieux connaître leurs conditions de vie. J’ai par exemple découvert que certains de mes ancêtres vivaient dans un logement qui n’avait qu’une seule fenêtre alors qu’ils y habitaient à 5 ou 6 personnes.

Ainsi, si vous avez des ancêtres qui étaient propriétaires, voire même pour des locataires si vous connaissez l’emplacement de leur logement, vous pourrez retrouver une partie de leurs conditions de vie. Et c’est particulièrement intéressant également pour retracer l’histoire d’une maison puisque cela nous permet de retracer ses évolutions au fil des années.

Pour découvrir le nombre de portes et fenêtres de nos ancêtres, on peut retrouver des informations sur cette contribution dans différentes ressources :

  • dans les matrices générales des contributions en particulier, que l’on peut retrouver soit dans les archives communales, soit dans la série P (aux Archives Départementales) ;
  • dans les matrices cadastrales qui mentionnent souvent le nombre d’ouvertures imposables des maisons ;
  • et pour Paris, dans les calepins des propriétés bâties qui permettent même de connaître le nombre d’ouvertures de logements dont nos ancêtres étaient simplement locataires.

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Elise

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