Q comme Quart de méridien
Comme nous le savons, sous l’ancien régime, nos ancêtres étaient régulièrement confrontés à des injustices venant des références de mesure. C’est au moment de la révolution française que le quart de méridien est entré en jeu dans la vie de nos ancêtres pour servir de référence à la première définition officielle du mètre.
Les poids et les mesures représentaient un thème largement abordé dans les cahiers doléances. Les français demandaient en effet “qu’il n’y ait plus sur le territoire deux poids et deux mesures”. Cette expression était alors utilisée au sens propre et n’avait pas le sens d’équité que nous lui prêtons de nos jours.
Avant la Révolution, en effet, toutes les longueurs étaient mesurées en référence à l’être humain (pouce, pied, etc.). Ces mesures variaient donc d’une personne à l’autre et d’une région à l’autre, générant d’importantes injustices. Les français souhaitaient donc que les poids et mesures soient unifiés afin de faciliter le commerce et d’harmoniser les lois sur l’ensemble du territoire français.
Pendant la période révolutionnaire, il fut donc décidé de choisir une longueur qui soit la même pour tous, et qui ne fasse plus référence à l’être humain.
Le 26 mars 1791, l’Académie des Sciences établit la première définition officielle du mètre : 1 mètre vaudrait 1 dix-millionnième de quart de méridien. Le mètre était ainsi défini, mais il restait à vérifier avec exactitude la longueur d’un quart de méridien.
Ce travail fut confié à Jean-Baptiste Delambre et Pierre Méchain, tous deux élèves de l’astronome Lalande (tout comme mon cousin Joseph Lepaute-Dagelet). A partir de juin 1792, Delambre fut chargé de mesurer la distance entre Dunkerque et Rodez, tandis que Méchain mesurait la distance entre Barcelone et Rodez. Ce fut la mesure de Delambre qui fut finalement retenue et adoptée comme définition officielle du mètre en 1795 (les mesures de Méchain présentaient une incohérence).
Des mètres-étalons en marbre furent ensuite placés dans 16 lieux parisiens fréquentés afin de familiariser la population avec la nouvelle mesure. L’un de ces mètres-étalons peut toujours être vu au 36 rue de Vaugirard.
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