Comment retrouver un ancêtre instituteur en généalogie

Dans cet article, nous allons voir comment retrouver un ancêtre instituteur de notre généalogie.

Pour cela, nous allons voir où retrouver les archives des instituteurs, et quels sont les registres qui nous permettent de retracer leur parcours, de l’Ecole Normale à leur fin de carrière.

1. Où retrouver les archives des instituteurs ?

Pour retrouver un ancêtre instituteur, il faut se rendre aux archives départementales et consulter la série T, qui est consacrée à l’enseignement et aux archives culturelles.

Généralement, les registres de cette série ne sont pas numérisés, et pour les consulter, il faut se rendre sur place aux archives départementales.

(Pour trouver l’adresse d’un site d’archives départementales, vous pouvez consulter cette page donnant les sites et les adresses de toutes les archives départementales).

Au sein de la série T, il y a 3 archives qui sont particulières utiles pour retracer le parcours d’un instituteur :

  • les archives de l’école normale,
  • les registres des brevets de capacité,
  • les archives des nominations d’instituteurs.

2. Les archives des écoles normales

Les écoles normales primaires (ou plus simplement, écoles normales) étaient les établissements en charge de former nos ancêtres instituteurs et institutrices.

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La toute première école a été créée en 1794, mais ce n’est qu’à partir de 1830 que les écoles normales vont commencer à se développer dans les différents départements de France.

Dans les archives de ces écoles, on pourra retrouver différents registres sur nos ancêtres instituteurs, en particulier :

  • les registres-matricules des élèves-maîtres.
  • les tableaux trimestriels des élèves-maîtres.

2.1. Les registres-matricules des élèves-maîtres

Les registres-matricules des élèves-maîtres nous donnent la liste, par année de sortie, de tous les élèves passés par l’école normale.

Par exemple, je savais que mon ancêtre Désiré Nicolas Perbal avait été élève à l’Ecole Normale de Metz vers 1860, mais j’ignorais en quelle année précise il y était entré.

Grâce aux registres-matricules des élèves, j’ai découvert qu’il y était entré le 5 octobre 1858 et qu’il en était sorti, après les 3 années d’études du cursus, le 10 août 1861.

2.2. Les tableaux trimestriels des élèves-maîtres

Les tableaux trimestriels des élèves-maîtres, dressés pour chacun des quatre trimestres de chaque année scolaire, nous donnent des informations sur le comportement des élèves-maîtres et leurs résultats.

Tableaux trimestriels des élèves maîtres de l'école normale de Metz

Tableaux trimestriels des élèves maîtres de l’école normale de Metz

On y retrouve généralement :

  • leur caractère : j’ai ainsi découvert que mon aïeul Désiré Nicolas PERBAL avait bon caractère et qu’il était calme, voire même « froid », selon les observations de sa 3ème année d’études ;
  • leur conduite : très bonne pour mon aïeul (et quasiment pour tous les autres élèves) ;
  • leurs devoirs religieux : toujours très bien ;
  • leur application : soutenue ou assez soutenue ;
  • leur aptitude : assez bien ;
  • leurs progrès : toujours satisfaisant pour Désiré Nicolas Perbal ;
  • leurs résultats aux enseignements pratiques : entre assez bien et bien.

Enfin, la colonne « Observations » permet de retrouver des informations supplémentaires sur nos ancêtres.

Par exemple, j’y ai appris que mon ancêtre était un « élève moyen » avec « des façons un peu rudes », qu’il avait « peu de mémoire » et une « force médiocre », mais qu’heureusement, il était « honnête » ! Il avait donc peut-être bien quand même quelques qualités.

3. Les registres des brevets de capacité

Pour pouvoir enseigner, nos ancêtres instituteurs devaient obtenir leur brevet de capacité.

Le brevet de capacité existait sous 2 formes :

  • le brevet élémentaire, pour enseigner dans les écoles élémentaires,
  • le brevet supérieur, qui permettait d’enseigner dans les écoles primaires supérieures (l’équivalent des collèges actuels).

Pour savoir quand un ancêtre instituteur a obtenu son brevet de capacité et connaître son classement, il faut consulter les registres des brevets de capacité.

Par exemple, j’ai retrouvé dans ces registres que mon ancêtre Désiré Nicolas PERBAL a passé son brevet de capacité élémentaire le 10 octobre 1861, deux mois après être sorti de l’école normale.

J’ai également découvert qu’il s’est classé 4ème de sa session d’examen, ce qui est plutôt bien pour un élève qualifié de « moyen » tout au long de sa scolarité.

Remarque : les archives des brevets de capacité ne concernent pas seulement les élèves sortant de l’école normale. En effet, il n’était pas obligatoire d’avoir fait l’école normale pour être candidat au brevet de capacité et donc pour devenir instituteur.

C’est ainsi que, dans le même registre que celui de mon ancêtre, j’ai retrouvé le frère d’un autre de mes ancêtres. Celui-ci a passé son brevet de capacité élémentaire en mai 1860, et il est devenu instituteur, sans avoir fait l’école normale.

4. Les archives des nominations d’instituteurs

Les archives des nominations d’instituteurs nous permettent de retrouver les différentes affectations d’un instituteur au cours de sa carrière.

Ce sont des archives particulièrement intéressantes pour savoir quand un instituteur a changé d’école et de village, et surtout, pour savoir pourquoi il a été muté.

En effet, une demande de mutation peut être faite, non seulement par l’instituteur, mais aussi par le maire de la commune :

  • Quand la demande est faite par l’instituteur, c’est généralement pour des raisons de famille ou des raisons de santé.
  • Quand la demande est faite par le maire, c’est le plus souvent une mauvaise conduite, ou encore une mauvaise entente avec le maire ou le curé qui est invoquée.

Par exemple, mon ancêtre Désiré Nicolas Perbal a fait une demande de mutation en 1865, alors qu’il était en poste dans la commune de Guélange.

Dans sa demande, il fait valoir qu’il vient de se marier et qu’ « il ne peut s’installer avec sa femme à Guélange, où le local est trop exigu et très mal sain ». C’est ainsi que, le 27 octobre 1865, il a obtenu une nouvelle affectation, à Abbéville-lès-Conflans.

Voilà pour les principales archives pour reconstituer le parcours de vos ancêtres instituteurs.

Bonnes recherches !

Elise

Et vous, avez-vous des ancêtres instituteurs ? Avez-vous déjà effectué des recherches sur eux dans les archives ?

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