T comme Tuilier
En recherchant les métiers de mes ancêtres dans le petit village de Tauxières-Mutry, dans la montagne de Reims, j’ai remarqué qu’un certain nombre de mes ancêtres étaient mentionnés tantôt comme tuilier, tantôt comme bûcheron. De prime abord, l’association entre les deux métiers ne semble pas évidente. J’ai donc continué mes recherches afin d’en apprendre plus.
A Tauxières-Mutry, les tuileries étaient situées, en pleine forêt, au pied de la Montagne de Reims, au lieu-dit Mocquebeau (ou Moncquebault sur les cartes de Cassini).
Selon le « Dictionnaire géographique, historique, industriel et commercial de toutes les communes de la France » (consultable sur Gallica), on produisait annuellement 4 millions de briques et de tuiles, dans les tuileries de Mocquebeau, vers 1845. En 1862, il y avait 7 tuileries dans la commune de Tauxières-Mutry et elles employaient 50 des 257 habitants de la commune.
Les tuileries de Mocquebeau étaient situées à un endroit où toutes les conditions étaient réunies pour la fabrication de tuiles : un sol argileux, un petit cours d’eau (qui a apparemment disparu) et la forêt. La fabrication de tuiles nécessite en effet de l’argile, de l’eau et du bois.
Le bois servait à alimenter les fours à tuiles qui devaient pouvoir chauffer pendant plusieurs jours d’affilée. Les tuiliers avaient donc besoin de très grandes quantités de bois.
Alors, en hiver, lorsque l’eau était gelée, les tuiliers se transformaient en bûcherons pour amasser le bois qui serviraient, le printemps venu, à alimenter les fours.
Elise
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