M comme Migration
Nous nous imaginons souvent que nos ancêtres ne quittaient que rarement les limites de leur commune. Même si cela est vrai dans la plupart des cas, nous observons parfois des migrations importantes, voire étonnantes pour l’époque.
J’ai la chance d’avoir dans ma généalogie un certain nombre d’ancêtres ayant quitté leur région natale à différentes époques et pour différentes raisons. C’est une chance, car cela me permet de faire des recherches dans différents lieux et de faire ainsi beaucoup de découvertes.
Voici quelques uns de mes ancêtres ayant parcouru les plus grandes distances entre leur naissance et leur mariage :
- Raymond, né en Corrèze en 1700 et marié à Montmédy, dans la Meuse, soit 622 km ;
- Fidel, Ferdinand et Sébastien, trois frères autrichiens, nés vers 1650 dans le Vorarlberg et mariés en Meurthe-et-Moselle, soit 485 km ;
- Jean Marie, né dans l’Allier en 1895 et marié à Longwy, en Meurthe-et-Moselle, soit 437 km ;
- Eugène Emile, né à Rouen en 1850 et marié à Commercy, dans la Meuse, soit 375 km ;
- Jean et Marie, nés respectivement dans la Sarre allemande et en Moselle en 1830 et mariés ensemble à Paris, soit 340 km chacun ;
- Pierre, né dans le Pays de Caux en 1740 et marié à Wijtschate, en Flandre Occidentale (Belgique), soit 240 km (j’en ai parlé ici).
Ces migrations peuvent sembler surprenantes pour les époques auxquelles elles ont eu lieu. C’est pourquoi j’ai cherché, dans chaque cas, d’en connaître les raisons. En reprenant les exemples ci-dessus, voici les motifs de migration principaux que j’ai pu trouver :
- Sa carrière militaire : son régiment était en garnison à Montmédy ;
- Le travail, dans la cadre de la reconstruction de la Lorraine après la Guerre de 30 ans ;
- Le service militaire, pendant lequel il s’est retrouvé affecté à la section des chemins de fer de campagne sur le réseau de l’Est ;
- Le service militaire, pendant lequel il s’est retrouvé avec son régiment en garnison à Commercy ;
- L’attrait d’une vie meilleure à Paris ;
- Pour ce dernier cas, je n’ai pas encore découvert la raison de ce déplacement. Il était bûcheron, donc j’ai du mal à imaginer que son travail l’ait amené si loin de son lieu de vie (sachant qu’il n’y est pas resté après son mariage).
Au final, je me rend compte que les raisons principales de déplacement sont le travail et le service militaire. Dans certains cas, que j’ai pu observer aussi dans des branches collatérales, il y a aussi l’attrait d’une vie meilleure, dans une grande ville comme Paris, ou même dans un autre pays, comme pour des cousins partis vivre en Argentine.
Je n’ai évoqué ici que les grandes migrations que j’ai pu observer dans ma généalogie, mais nous pouvons observer le même type de déplacements à l’échelle locale : des familles qui partent vivre dans la grande ville la plus proche, etc.
Elise