Registres de catholicité — Pourquoi les utiliser en généalogie ?
Mais les paroisses ont continué à tenir des registres pour enregistrer les baptêmes, sépultures et mariages religieux qu’elles célébraient. Ces registres ont alors pris le nom de registres de catholicité.
Ce sont des registres que l’on ne pense pas toujours à consulter, car ils sont moins facilement accessibles, et parce qu’ils donnent souvent des informations redondantes par rapport à l’état civil. Toutefois, la consultation des registres de catholicité peut avoir de nombreuses utilités.
Contourner les lacunes de l’état civil
L’une de leurs principales utilités, c’est de combler des lacunes de l’état civil. Ainsi, pour des communes où l’état civil a été détruit, il est parfois possible de retrouver des registres de catholicité. C’est le cas par exemple à Paris où l’on peut retrouver les registres de catholicité de certaines paroisses, pour des périodes où l’état civil a été détruit (principalement au milieu du 19ème siècle).
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Les registres de catholicité permettent alors de retrouver les dates de naissance, mariage ou décès d’un ancêtre, ou bien de retrouver sa filiation. Les actes de baptême et de mariage religieux sont en effet généralement assez détaillés, et sont presque toujours filiatifs (ce qui n’est pas toujours le cas des actes de sépulture).
Il est également parfois possible de retrouver la mention d’un mariage dans la marge d’un acte de baptême, ce qui peut être particulièrement utile pour retrouver une personne perdue de vue.
Découvrir des liens de parenté
Une autre utilité des registres de catholicité, c’est de savoir qui étaient les parrains et marraines d’un enfant ou bien les témoins à un mariage. L’intérêt, c’est que cela peut donner des pistes sur des liens de parenté que l’on ne connaissait pas, et, par extension, des indices pour la généalogie.
Connaître les parrains et marraines de nos ancêtres est également très intéressant du point de vue de l’histoire familiale.
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Et, à l’inverse, cela peut aussi nous permettre de découvrir de qui nos ancêtres ont été parrain ou marraine. J’ai par exemple découvert que mon arrière-grand-mère avait été la marraine de sa petite soeur, et qu’elle avait signé au bas de l’acte alors qu’elle n’avait que 5 ans.
Dans d’autres cas, on peut y retrouver des informations sur les dispenses que deux époux ont dû obtenir pour se marier.
Par exemple, mes ancêtres Stanislas Gélot et Valentine Girardin, ont obtenu une dispense « de l’empêchement dirimant du trois au troisième degré de consanguinité du côté de la Laromaine ». Leurs mères étaient effectivement cousines germaines.
Mieux connaître l’histoire familiale
Les registres de catholicité peuvent aussi être très utiles pour compléter l’histoire d’un ancêtre. Par exemple, pour :
- connaître les circonstances exactes (dates et lieux) de son baptême ou de son mariage religieux ;
- retrouver son lieu de sépulture ;
- découvrir ses prénoms de baptême, qui n’étaient pas toujours exactement les mêmes que ceux donnés à l’état civil (ainsi, l’une de mes ancêtres se prénommait Clotilde Pélagie à l’état civil, mais Clotilde Virginie sur son acte de baptême) ;
- retrouver la date et le lieu de sa communion ;
- retrouver des informations complémentaires qui ne figuraient pas dans l’état civil (par exemple, son métier, etc.).
Et ils permettent bien d’autres découvertes intéressantes. J’ai par exemple découvert que l’un de mes ancêtres était décédé du choléra en 1854, grâce à une mention dans son acte de sépulture (la mention de la cause du décès n’étant pas autorisée sur les actes d’état civil).
J’ai également découvert qu’un couple de mes ancêtres ne s’était pas marié religieusement. Lors des mariages de leurs filles, Alexandre Principe Girardin et Louise Clémentine Laromaine sont dits « mariés civilement » (et souligné) tandis que les autres parents n’ont jamais cette mention.
Où peut-on trouver les registres de catholicité ?
Les registres de catholicité étaient (et sont toujours) tenus par chaque paroisse. A leur clôture, ils ont généralement été versés à l’Evêché, où sont conservés les registres les plus récents (depuis le début du 20ème siècle).
Les registres du 19ème siècle (quand ils ont été conservés) se trouvent quant à eux :
- soit dans les Archives historiques du Diocèse ;
- soit aux Archives Départementales, dans les fonds des archives privées, en série J (du fait de la séparation de l’église et de l’état).
Nota : les modalités de consultation et les délais de communicabilité peuvent varier d’un diocèse à l’autre et dépendent grandement de l’endroit où les archives sont conservées. Les archives du 19ème et début 20ème siècle qui ont été déposées aux Archives Départementales sont généralement consultables sans délai. Pour les autres archives, le mieux est de se renseigner directement auprès du diocèse qui les conserve (via leur site internet ou en les contactant) pour connaître les modalités de consultation.
Et vous, avez-vous déjà utilisé les registres de catholicité pour vos recherches ? Quelles découvertes avez-vous faites ?
Elise
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