Registres de catholicité : comment les utiliser en généalogie
Dans cet article, nous allons voir comment retrouver et utiliser les registres de catholicité en généalogie.
Table des matières
Registres de catholicité, registres paroissiaux, et état civil
L’état civil français a été créé en 1539, par l’ordonnance de Villers-Cotterêts.
En effet, l’article 51 de cette ordonnance stipulait que les paroisses devaient enregistrer les baptêmes dans des registres spécifiques.
Quarante ans plus tard, en 1579, l’ordonnance de Blois a demandé aux paroisses d’enregistrer également les mariages et les sépultures.
Cependant, suite à la proclamation de la République, en 1792, la tenue des registres d’état civil a été transférée aux maires des communes.
(Pour en savoir plus à ce sujet, vous pouvez consulter cet article sur la création de l’état civil en France)
A partir de cette date, les paroisses n’ont donc plus eu l’obligation de tenir des registres de baptême, de mariage et de sépulture. Cependant, elles ont toutefois continué à le faire.
Dès lors, ces registres ont pris le nom de registres de catholicité, et les actes de baptême, de mariage et de sépulture ont été appelés actes de catholicité.

Exemple d’acte de catholicité de baptême de 1899
Comment retrouver les registres de catholicité ?
Archives religieuses des diocèses
Dans le cas général, les registres de catholicité sont conservés dans les archives religieuses de l’Église catholique :
- soit à l’Évêché,
- soit dans les Archives historiques du Diocèse.
Les modalités de consultation et les délais de communicabilité peuvent varier d’un diocèse à l’autre.
En effet, les archives religieuses catholiques sont des archives privées : elles peuvent donc fixer leurs propres conditions de consultation ou de délivrance de copie.
Pour connaître les modalités de consultation, le mieux est donc de se renseigner directement auprès du service d’archives qui les conserve (via leur site internet ou en les contactant).
Archives Départementales
Dans certains départements, les registres de catholicité du 19ème siècle sont conservés par les archives départementales.
Pour les retrouver, il faut donc consulter les fonds des archives privées, en série J.
Registres de catholicité en ligne
Dans certains départements, il est possible de retrouver des registres de catholicité en ligne sur les sites des archives départementales.
Par exemple, c’est le cas pour la Seine-Maritime, qui a mis en ligne des actes de catholicité sur son site Internet.
Cependant, ce type d’initiatives reste encore rare. Il faudra donc presque toujours se rendre sur place aux Archives pour consulter les registres.
Dix raisons d’utiliser les registres de catholicité
Combler les lacunes de l’état civil
Tout d’abord, les registres de catholicité sont très utiles pour combler les lacunes de l’état civil.
En effet, lorsque les registres d’état civil d’une commune ont été détruits, il est souvent possible de retrouver la naissance, le mariage ou le décès d’un ancêtre dans les registres de catholicité.
C’est le cas par exemple à Paris, où l’on peut retrouver les registres de catholicité de certaines paroisses, pour les périodes où l’état civil a été détruit.
Remarque Pour retrouver vos ancêtres et aller plus loin dans votre généalogie, le mieux est de commencer par télécharger le livret 40 outils et sites gratuits pour retrouver vos ancêtres .
Retrouver la cause d’un décès
Les registres de catholicité peuvent aussi nous permettre de retrouver la cause d’un décès (la mention de la cause d’un décès n’est pas autorisée sur les actes d’état civil).
Par exemple, j’ai découvert que l’un de mes ancêtres était décédé du choléra en 1854, grâce à une mention dans son acte de sépulture.

Acte de sépulture de Rémy Louis Méa mort « d’un cas foudroyant de choléra » (acte de catholicité de 1854)
Retrouver le lieu de sépulture
Les acte de catholicité de sépulture nous permettent de savoir où est enterré un ancêtre. Cela est particulièrement utile quand notre ancêtre est décédé dans une grande ville dans laquelle il y a plusieurs cimetières.
Retrouver le métier d’un ancêtre
Les registres de catholicité peuvent aussi nous renseigner sur le métier d’un ancêtre.
Par exemple, mon ancêtre Jean Schreiner s’est marié à Paris en février 1862. Sur l’acte de son mariage civil, il est simplement mentionné comme journalier. Mais sur l’acte de son mariage religieux (célébré le même jour), il est dit ouvrier fondeur.
Découvrir des liens de parenté
Les actes de mariage de catholicité nous permettent aussi de retrouver des liens de parenté entre époux.
Notamment, on pourra y retrouver des informations sur les dispenses de consanguinité que deux époux ont dû obtenir pour se marier.
Par exemple, mes ancêtres Stanislas Gélot et Valentine Girardin, ont obtenu une dispense « de l’empêchement dirimant du trois au troisième degré de consanguinité ». Leurs mères étaient effectivement cousines germaines.

Mention d’une dispense de consanguinité sur l’acte de catholicité de mariage de mes ancêtres en 1852
Retrouver les témoins d’un mariage
On pourra également retrouver les noms des témoins d’un mariage. L’intérêt, c’est que cela peut donner des pistes sur des liens de parenté que l’on ne connaissait pas, et, par extension, des indices pour nos recherches généalogiques.
Retrouver les parrain et marraine d’un enfant baptisé
Les registres de catholicité permettent de retrouver les parrain et la marraine d’un enfant, ou inversement, de découvrir de qui nos ancêtres ont été parrains ou marraines.
Par exemple, j’ai découvert que mon arrière-grand-mère avait été la marraine de sa petite sœur, et qu’elle avait signé au bas de l’acte, alors qu’elle n’avait que 5 ans.
Retrouver les prénoms de baptême
Les registres de catholicité nous permettent également de retrouver les prénoms de baptême d’un ancêtre, qui ne sont pas toujours les mêmes que ceux de l’état civil.
Par exemple, mon ancêtre Clotilde Pélagie GELOT est nommée Clotilde Virginie GELOT sur son acte de baptême.
Savoir si nos ancêtres se sont mariés religieusement
Grâce aux actes de mariage de catholicité, on peut aussi savoir si nos ancêtres se sont mariés religieusement, ou non.
Par exemple, sur l’acte de mariage religieux de leur fille, mes ancêtres Alexandre Girardin et Louise Laromaine sont dits « mariés civilement » (et le mot « civilement » est même souligné). Mes ancêtres ne se sont donc jamais mariés devant l’Eglise.
Retrouver la date et le lieu de communion
Enfin, les registres de catholicité nous permettront de retrouver la date et le lieu de communion de nos ancêtres.
Et vous, avez-vous déjà utilisé les registres de catholicité pour vos recherches ? Quelles découvertes avez-vous faites ?
Elise
Laisser un commentaire