Rechercher un ancien combattant de la guerre de 39-45
Nous allons voir les archives pour retrouver les anciens combattants de 39-45 et pour retracer leur parcours durant la guerre.
En effet, la Seconde Guerre Mondiale est une guerre que l’on connait bien.
Elle est assez proche dans le temps, et nous avons généralement côtoyé ceux qui l’ont vécu : nos parents, nos grands-parents, et éventuellement nos arrière-grands-parents.
Le plus souvent, nous connaissons bien les grandes lignes de leurs parcours, ainsi que des anecdotes précises : par exemple, des moments où ils ont risqué leur vie.
Ces anecdotes sont bien sûr les choses les plus importantes. Ce sont les choses qui les auront le plus marqués, et qu’ils auront voulu que l’on retienne de leur vie durant la guerre.
Cependant, on connait généralement assez peu le reste de leur parcours.
Par exemple, je sais que plusieurs de mes arrière-grands-parents ont quitté leur région pour rejoindre la France Libre.
Mais, je ne sais pas exactement : à quelles dates ils sont partis, dans quelles villes précises ils se sont rendus, ce qu’ils ont fait sur place, etc.
De même, je sais que mon grand-père maternel est parti travailler en Allemagne dans le cadre du S.T.O. (Service du Travail Obligatoire), mais je ne connais ni tous les lieux précis où il a travaillé, ni ce qu’il y a fait.
Table des matières
La diversité des parcours durant la guerre de 39-45
De nombreux généalogistes souhaitent retracer le parcours de leur famille durant la Seconde Guerre Mondiale.
Mais généralement, ce n’est pas si facile, et cela pour deux raisons.
La première est la grande diversité des parcours des anciens combattants.
En effet, durant la Seconde Guerre Mondiale, la mobilisation des soldats a pris fin après l’Armistice du 22 juin 1940.
Après cela, les hommes ont pu suivre des parcours très variés :
- certains sont restés prisonniers dans des Stalags en Allemagne
- certains ont été envoyés en Allemagne dans le cadre du S.T.O.
- certains sont entrés dans la Résistance
- ceux qui étaient militaires de carrière sont restés mobilisés dans leur régiment
- ceux qui vivaient dans les régions annexées ont pu être enrôlés de force dans l’Armée Allemande, ou encore, ont pu fuir vers la France Libre pour éviter d’être enrôlés
- etc.
Remarque Pour retracer le parcours militaire de vos ancêtres, le mieux est de commencer par télécharger le livret Comment retrouver une fiche matricule militaire.
Bien sûr, les civils ont vécu des choses très différentes, selon la zone où ils vivaient : zone occupée, zone annexée, ou zone libre.
La situation est donc beaucoup plus complexe que pour les recherches sur les soldats de la Première Guerre Mondiale, au cours de laquelle les hommes ont servi dans l’armée durant la totalité du conflit.
L’accès difficile aux archives
La deuxième raison est l’accès difficile aux archives de la guerre de 39 45, et plus particulièrement, aux archives militaires.
En effet :
- les inventaires de certaines archives ne sont pas encore publiés : on ne sait donc pas précisément ce qu’il est possible de retrouver,
- certaines archives ne sont pas encore communicables,
- et même lorsqu’elles le sont, il n’est en général pas possible de les consulter en ligne.
Par ailleurs, certaines archives ne sont pas conservées en France. Par exemple, pour retrouver les parcours de tous les hommes envoyés au S.T.O. (Service du Travail Obligatoire), il faudrait pouvoir consulter les archives allemandes des camps de travail.
Là encore, les recherches sont plus complexes que pour la guerre de 14-18, pour laquelle la grande majorité des archives sont aujourd’hui numérisées et accessibles en ligne.
Tout ceci fait que, encore en 2025, les recherches sur la Seconde Guerre Mondiale sont encore bien difficiles.
Comment rechercher vos ancêtres durant la Seconde Guerre Mondiale
Néanmoins, de plus en plus d’archives commencent à être numérisées et mises à disposition en ligne.
Par exemple, le site Mémoire des Hommes propose différentes bases de données sur :
- les listes des noms des anciens combattants qui sont décédés durant la guerre de 39 45,
- les militaires des forces aériennes françaises libres,
- les soldats alsaciens-mosellans engagés de force dans l’armée allemande,
- les médaillés de la résistance française,
- les résistants déportés ou internés durant l’occupation allemande,
- les civils décédés en raison des combats et des bombardements,
- etc.
De son côté, le Service Historique de la Défense a commencé à mettre en ligne de nombreux inventaires concernant les acteurs et victimes de la Seconde Guerre Mondiale, notamment les dossiers de résistants.
Le site MémorialGenWeb propose différentes bases de données pour retrouver des soldats, des résistants ainsi que des déportés de 39-45.
Le site Arolsen propose des archives sur les victimes du régime nazi :
- les prisonniers de guerre astreints aux travaux forcés,
- les hommes envoyés au S.T.O,
- les détenus des camps de concentration,
- les personnes déplacées,
- etc.
La Croix-Rouge propose un service pour retrouver des renseignements sur un prisonnier de la Seconde Guerre mondiale. Important : les demandes de recherche ne sont ouvertes que quelques jours par an. La prochaine date pour formuler une demande est le 19 mai 2025.
Le site Geneanet a mis en ligne la liste des anciens combattants qui ont été faits prisonniers au début de la guerre. Remarque : l’accès à cette base de données nécessite de s’abonner à l’offre Geneanet Premium.
On peut également retrouver des informations sur le site Gallica, notamment des listes de soldats prisonniers en Allemagne.
Enfin, il est possible de retrouver certaines informations dans les vieux papiers de famille. En effet, certains membres de votre famille ont peut être conservé chez eux :
- un livret militaire,
- une carte d’ancien combattant,
- des vieilles photographies,
- des lettres envoyées durant la guerre.
Pour retrouver ces vieux papiers, n’hésitez pas à demander autour de vous. En effet, un membre de votre famille a peut-être chez chez lui une boîte en carton avec un livret militaire ou de vieilles lettres dont il ne sait pas quoi faire.
A bientôt,
Elise
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