Au menu en 1870 : chats, chiens, … et éléphants
Les habitants de Paris durent donc se rabattre sur la viande de chats, de chiens, de rats et de chevaux.
Mais quand même ces viandes vinrent à manquer, à l’approche de Noël 1870, ce fut au tour des animaux du Jardin des Plantes d’y passer. Voici par exemple le menu d’un restaurant parisien pour le 25 décembre 1870, qui propose entre autres : âne, éléphant, chameau, kangourou, ours, loup et antilope, ainsi qu’un très appétissant « Chat flanqué de Rats »…
Même si beaucoup furent tués, tous les animaux du Jardin d’Acclimatation ne connurent pourtant pas ce sort. Certains animaux rares furent envoyé en province dès le début du siège et laissèrent leur place pour l’élevage d’animaux plus communs, et surtout plus comestibles. Mais les liaisons avec l’extérieur de Paris furent vite interrompues et les autres animaux furent envoyés au Jardin des Plantes, moins exposé. D’autres animaux furent épargnés : les singes (trop proches des hommes), les lions et les tigres (trop dangereux) et les hippopotames (trop chers).
Les deux éléphants du Jardin d’Acclimatation, Castor et Pollux, n’eurent pas cette chance et furent abattus fin décembre pour être vendus dans les boucheries et servis dans les plus grands restaurants.
Mes ancêtres qui vivaient à Paris pendant le siège n’ont pas eu droit à ces mets « de choix ». Vivant dans les milieux pauvres du XIXème arrondissement, ils durent se contenter tout au plus de rats, qui étaient tout de même vendus à 3 francs pièce.
Elise
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