E comme Ecriture
L’un des mes projets, pour compléter mes recherches généalogiques, est de savoir lesquels de mes ancêtres savaient écrire. Pour cela, j’ai commencé à rechercher les actes de mariage de chacun de mes ancêtres afin de voir s’ils l’avaient signé ou non.
En faisant ces recherches, je me suis vite rendue compte que pour savoir si mes ancêtres savaient écrire, il ne fallait pas seulement regarder s’ils savaient signer, mais aussi étudier leur écriture à travers leur façon de signer. En effet, on peut savoir signer son nom, sans forcément savoir écrire.
Voici par exemple la signature de l’une de mes ancêtres prénommée Marie.
Elle a beau avoir signé l’acte, l’inversion des lettres de son prénom révèle qu’elle ne maîtrise pas l’écriture.
J’ai donc distingué plusieurs types de signatures :
- la marque (ou l’absence de signature) qui indique les ancêtres ne sachant ni signer ni écrire ;
- la signature maladroite qui indique les ancêtres sachant signer mais ne maîtrisant pas l’écriture ;
- la “belle” signature qui indique les ancêtres dont la signature laisse présager une pratique courante de l’écriture ;
- enfin, la signature élaborée qui indique les très rares ancêtres qui maîtrisaient suffisamment l’écriture pour se permettre des fioritures dans leur signature.
Pour illustrer cette dernière catégorie, voici l’exemple de la signature d’un de mes ancêtres issu d’une famille notable des Ardennes.
Cette étude des signatures de mes ancêtres n’est pas encore terminée, mais quelques tendances ressortent déjà. Comme on peut s’y attendre hommes et femmes ne sont pas logés à la même enseigne : si les trois quarts des hommes savaient signer (la majorité avec une belle signature), seulement un peu plus d’un quart des femmes signait (maladroitement pour la majorité).
Je me rends compte également qu’il existe des disparités entre les régions d’origine de mes ancêtres : une grande majorité de mes ancêtres masculins venant de la Marne et de la Meuse savaient signer alors que c’est l’inverse pour mes ancêtres de Seine-Maritime. Bien sûr, ces résultats ne me permettent pas de tirer des conclusions quant à l’alphabétisation des régions : en effet, il peut ne s’agir que d’une coïncidence si mes ancêtres normands étaient moins lettrés que mes ancêtres lorrains. Pour lever ces doutes, il faudrait donc que j’étudie aussi les villages de mes ancêtres afin de voir si mes ancêtres étaient dans la “norme” de leur village.
Ce projet est assez long mais il m’intéresse beaucoup. Aussi, je ne manquerai pas d’en reparler sur mon blog lorsque mes recherches seront un peu plus abouties.
Elise
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