4 choses que les signatures de nos ancêtres peuvent nous apprendre
L’instruction
L’observation des signatures de nos ancêtres au moment de leur mariage nous permet de savoir si nos ancêtres ont reçu une instruction, ou non, pendant leur enfance.
Certains ancêtres ne savaient pas signer ou faisaient simplement une marque. On peut alors en déduire qu’ils n’ont jamais reçu d’instruction et qu’ils ne savaient ni lire ni écrire.
Parfois nos ancêtres savaient signer mais leurs signatures étaient très maladroites. Par exemple, avec des lettres tracées avec difficulté, des lettres qui étaient inversées, ou encore des lettres très difficilement reconnaissables.
Dans ces cas, on peut en déduire que nos ancêtres n’ont probablement pas reçu d’instruction et qu’ils savaient seulement signer leur nom, peut-être à l’aide d’un modèle. Leur signature montre que même s’ils avaient appris à écrire leur nom, ils n’écrivaient pas couramment.
Le statut social et le métier
Les signatures de nos ancêtres peuvent nous renseigner sur leur métier ou leur statut social. On pense par exemple aux belles signatures, voire aux signatures très élaborées qui sont parfois accompagnées d’une ruche. Ces signatures étaient généralement le signe d’un statut social élevé ou d’un métier important.
Dans certains cas, la signature d’un ancêtre peut nous renseigner sur le métier qu’il a exercé. J’ai par exemple un ancêtre qui était « chartier ». L’orthographe du mot tel qu’il était dans l’acte laissait penser qu’il aurait pu être un rédacteur de chartes. Or cet ancêtre ne savait pas signer. Il s’agissait donc très probablement plutôt d’un conducteur de charrettes (charretier) que d’un rédacteur de chartes.
L’observation de l’évolution de la signature de notre ancêtre au cours de sa vie peut également nous renseigner sur son travail. Il arrive parfois de tomber sur ancêtre qui ne savait pas signer au moment de son mariage, et qui commence progressivement à savoir signer aux naissances de ses enfants. Cela peut être le signe qu’ils ont appris à signer ou à écrire dans le cadre de leur travail.
Même une absence d’évolution d’une signature peut nous donner des indices. Il est probable qu’un ancêtre dont la signature n’a pas du tout évolué au cours de sa vie n’écrivait pas au quotidien (et donc pas dans le cadre de son travail).
La position dans la famille ou dans le village
Il peut être intéressant de comparer les signatures des différents membres d’une fratrie afin d’en savoir plus sur l’instruction dans cette famille.
Voici par exemple, les signatures de deux des enfants de mon ancêtre Pierre Cornet.
L’aîné Charles signe d’une belle signature qui laisse imaginer une bonne instruction dans la famille, mais le cadet Jean a une signature très maladroite qui montre que lui n’a pas eu la chance d’aller à l’école. Pierre Cornet avait également une fille (mon ancêtre Catherine) qui, elle, ne sait même pas signer.
Enfin, il peut être intéressant de comparer la signature de notre ancêtre avec celles des personnes de son âge qui vivaient dans le même village. Si on se rend compte par exemple que très peu de ces personnes savaient signer, c’est qu’il y avait certainement peu de possibilités d’instruction dans ce village.
L’état de santé
Si on étudie l’évolution de la signature d’un ancêtre au cours de sa vie, on peut parfois constater une dégradation de sa signature : des lettres qui étaient bien formées au départ deviennent très tremblantes vers la fin de sa vie. Il est donc très probable que cette signature tremblante soit liée à son état de santé qui s’est dégradé pendant cette période.
Il arrive également parfois qu’un ancêtre cesse brusquement de signer. On peut supposer qu’il s’agit de raisons de santé même si on ne peut jamais en être totalement sûr.
Toutefois dans certains cas, la raison de cette absence de signature peut être mentionnée dans l’acte : par exemple, pour une personne qui a perdu la vue et qui ne peut pas signer.
Pour retrouver toutes mes vidéos de généalogie, cliquez ici.
Elise