Matrices cadastrales – Retrouver les maisons de ses ancêtres
Il y a quelque temps, j’avais fait des recherches dans les matrices cadastrales de la commune de Tauxières dans la Marne, afin d’y retrouver les maisons de mes ancêtres.
En effet, toute une branche de mes ancêtres a vécu dans cette commune, et j’ai pu constater que beaucoup d’entre eux avaient été propriétaires à un moment ou un autre. Grâce à ces recherches, j’avais réalisé une carte de l’emplacement des maisons de mes ancêtres, à partir du plan cadastral.
J’ai donc profité du retour des beaux jours pour me rendre à Tauxières et retrouver les maisons de mes ancêtres.
1ère étape : la rue de Mocquebeau
La rue de Mocquebeau mène de l’entrée nord du village à la place principale. Autrefois, elle menait vers les tuileries de Mocquebeau, qui se situaient au-dessus du village, et où beaucoup de mes ancêtres ont travaillé.
Plusieurs de mes ancêtres ont vécu dans cette rue, et tous étaient membres de la famille Métrude.
A vrai dire, au moment de la création du cadastre, une grande partie des maisons de la rue étaient possédées par différents membres de cette famille. Or, ils descendaient tous de mon ancêtre Pierre Métrude, qui s’était installé dans le village dans la seconde moitié du 18ème siècle. Il est donc possible que celui-ci ait été le premier propriétaire de ces différentes maisons.
La première maison sur la droite était occupée par mon ancêtre Rémy Métrude (parcelle B 230). La propriété était constituée également d’un autre bâtiment donnant sur la cour, derrière la maison.
Son fils, Simon Métrude a également vécu pendant quelques années, un peu plus haut dans cette même rue (parcelle B 245).
2ème étape : la place de la Concorde
La place centrale du village se nomme la place de la Concorde. Si on fait abstraction des voitures qui y sont désormais garées, on imagine assez bien ce à quoi elle pouvait ressembler du temps de mes ancêtres, il y a 150 ou 200 ans.
L’un de mes ancêtres, Charles Dumatras, était propriétaire de l’une maison qui faisait l’angle de cette place (parcelle B 152). Il y a vécu jusqu’à son décès en 1841.
3ème étape : la rue du Poncet
Au delà de la place principale, la rue de Mocquebeau est prolongée par la rue du Poncet, qui se dirige vers le sud du village.
Plusieurs de mes ancêtres ont vécu à l’angle de cette rue et de la rue de Mutry.
Nicolas Stanislas Gélot et sa femme y possédaient une maison qu’ils avaient acquise vers 1861 (parcelle B 182). Malheureusement, celle-ci n’existe plus et a été remplacée par une maison plus moderne.
Ils possédaient également un bâtiment rural et un verger, situés de l’autre côté de la rue (parcelles B 160 et B 158 en jaune sur le plan).
4ème étape : le château de Tauxières
Après avoir vécu dans la rue de Mocquebeau, Simon Métrude a également acquis une maison à l’angle de la rue du Poncet et de la rue de Mutry (une portion de la parcelle B 180, en violet sur le plan ci-dessus). C’est de cette maison que je parlais dans mon précédent article.
A l’emplacement de cette parcelle, se dresse désormais le « château » de Tauxières. Ce n’est pas un château à proprement parler, mais une grosse demeure qui abrite une maison de Champagne.
Mais là encore, la maison de mon ancêtre semble ne plus exister. En effet, même si le château est composé de plusieurs bâtiments, leurs emplacements ne semblent pas correspondre avec l’emplacement de la maison de mon ancêtre.
5ème étape : la rue de Louvois
Je suis ensuite remontée dans le village pour me diriger vers l’église. J’ai ainsi emprunté la rue de Louvois, où j’ai pu repérer d’autres maisons de mes ancêtres.
J’y ai retrouvé en particulier la maison où vivait mon ancêtre Jean Côme Dueil, qui a été maire de la commune. La maison (parcelle B 143) a ensuite appartenu à sa fille et son gendre, également mes ancêtres.
6ème étape : l’église et le cimetière
Le bout de la rue de Louvois donne sur l’église du village.
Celle-ci est entourée d’un petit cimetière où se trouvent encore des tombes relativement anciennes (de la fin du 19ème siècle). J’ai pu y retrouver les tombes de plusieurs familles liées, mais pas celles de mes ancêtres directs.
J’y ai toutefois retrouvé la trace de l’un de mes ancêtres : en effet, à côté de la porte de l’église, se trouve une plaque à la mémoire de mon ancêtre Pierre Brunet.
J’ai été heureuse de pouvoir me rendre ainsi sur les traces de mes ancêtres et de pouvoir retrouver leurs maisons, ou leurs emplacements.
Car même si certaines maisons n’existaient plus, ou ont été modifiées, c’est toujours très émouvant de pouvoir voir les lieux de vie de nos ancêtres, marcher dans les rues où ils ont vécu, et pouvoir ainsi mieux comprendre leur quotidien.
Elise