Livret militaire, fourragères et médailles : j’ouvre la boîte de mon arrière-grand-père
Il y a quelques jours, mon oncle m’a confié une boîte d’affaires qui appartenaient à mon arrière-grand-père, Georges Cordelette, qui était officier d’infanterie coloniale au Tchad.
J’ai ouvert cette boîte et découvert son contenu dans la vidéo suivante.
Dans cette boîte, j’ai découvert de nombreux trésors.
Son livret militaire qui donne de nombreuses informations à son sujet : son signalement (beaucoup plus précis que sur sa fiche de matricule militaire), ses dates d’engagement et de rengagement, tout le détail de ses changements d’affectation, les examens qu’il a passés, etc.
Sa carte du combattant qui a été délivrée en 1935 alors qu’il habitait dans la Marne. Cette carte m’a permis de découvrir une photographie de mon arrière-grand-père que je n’avais encore jamais vue (les autres photographies de lui datant plutôt du début de son service militaire ou de son mariage en 1917).
Une citation militaire datant de la Première Guerre Mondiale. Cette citation à l’Ordre du Bataillon a été attribuée à l’un des 6 frères de mon arrière-grand-père qui ont tous fait la Guerre (et par chance, en sont tous revenus). Il était alors au 59ème Bataillon de Chasseurs à Pied.
Patrouilleur émérite, s’offrant toujours pour marcher à l’ennemi ; s’est distingué particulièrement au combat du Bois de l’Hôpital le 9 octobre 1914.
Un journal daté du 12 novembre 1918. Il s’agit de l’Echo de Paris qui annonce que l’Armistice a été signé. J’y ai trouvé également un autre exemple de l’Echo de Paris daté pour sa part de janvier 1925. Il va falloir que je le lise en détail pour savoir pourquoi il a été conservé.
En plus de ces documents, j’ai également découvert dans cette boîte :
- quelques lettres, en particulier une lettre écrite par les parents de mon arrière-grand-père, datée du 30 novembre 1918 et qui évoque les conditions de vie dans leur village depuis le départ des Allemands (leur village, situé dans l’Aisne, a été occupé pendant la Grande Guerre) ;
- une carte postale de Vitry en Artois où mes arrières-grands-parents ont vécu dans les années 1920 ;
- beaucoup de documents administratifs : des documents concernant le parcours de mon arrière-grand-père en Afrique Equatoriale Française, et des permissions reçues pendant sa convalescence en France ;
- un petit calendrier de l’année 1914 dans lequel mon arrière-grand-père a noté son parcours, depuis son départ de Bordeaux en février jusqu’à son arrivée à Faya au Tchad en août 1914 (en passant par Ténériffe, Dakar, Matadi, etc.) ;
- des cahiers d’écoliers et un bulletin de notes de mon grand-père (son fils).
Mais cette boîte ne contenait pas uniquement des papiers. J’y ai découvert également un grand nombre d’objets ayant appartenu à mon arrière-grand-père.
Trois fourragères qu’il a dû recevoir à la fin de la Première Guerre Mondiale lorsqu’il était au Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc (l’un des régiments les plus décorés pendant la Grande Guerre) : une fourragère aux couleurs de la Légion d’Honneur (rouge), une fourragère aux couleurs de la Croix de Guerre (verte rayée de rouge), et une troisième fourragère, en assez mauvais état, qui semble avoir été aux couleurs de la Médaille Militaire (jaune rayée de vert).
Un certain nombre de médailles :
- trois Médailles de Sapeurs-Pompiers (une en argent, et deux autres médailles d’un modèle plus récent) ;
- une Médaille de la Société d’Horticulture de Douai ;
- une Médaille Coloniale, avec deux barrettes « Madagascar » et « Afrique Equatoriale Française » ;
- une Croix de Guerre, avec 3 étoiles de bronze et une étoile d’argent, correspondant aux citations reçues par mon arrière-grand-père ;
- et enfin, sa Médaille de Chevalier de la Légion d’Honneur, qu’il a reçue en 1920, suite à ses actions pendant la Première Guerre Mondiale.
Des négatifs de photographies datant apparemment de la Première Guerre Mondiale : la légende de l’un d’entre eux indique qu’il s’agit de Vacherauville, une commune proche de Verdun, et on y distingue ce qui ressemble à des tranchées (il va falloir que je les scanne pour voir ce qu’ils représentent).
La boîte contenait encore un certain nombre d’objets :
- une petite paire de lunettes ;
- une montre ;
- des pièces de différentes années et de différentes origines ;
- une plaque de vélo de 1919.
J’ai vraiment été très émue et heureuse de découvrir tous ces objets ayant appartenu à mon arrière-grand-père. Certains de ces objets ou papiers me donnent en plus de nouvelles pistes de recherches qui me permettront de compléter sa biographie.
Et vous, avez-vous découvert des objets qui appartenaient à vos ancêtres ? Pensez-vous que d’autres membres de votre famille pourraient en avoir ?
Elise