Retrouver le décès d’un ancêtre – 6 pistes à suivre

Nous avons tous parmi nos ancêtres un aïeul qui a passé toute sa vie dans le même village et dont l’acte de décès est introuvable.

Aujourd’hui, nous allons voir 6 pistes pour retrouver l’acte de décès d’un ancêtre qui n’a pas laissé de trace.

1. Réduire la période de recherche

Dans un premier temps, il faut réduire au maximum la période de recherche. Pour cela, le mieux est d’étudier tous les actes concernant la famille proche de l’ancêtre disparu : principalement ses enfants, son conjoint et ses parents s’ils sont encore en vie.

Les actes de mariages des enfants portent en effet toujours mention du décès ou non de leurs parents. Dans les actes d’état civil les plus récents, la date et le lieu de décès y sont même mentionnés. De même, les actes de décès des enfants permettent de savoir si leurs parents étaient décédés ou non, mais sans plus de précision.

Pour cela, le mieux est de récapituler toutes les informations dans un outil généalogique comme une ligne de vie.

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2. Explorer ses lieux de vie et ceux de sa famille

Bien sûr, les premières recherches commencent par les lieux connus où notre ancêtre a vécu. Ensuite, il est bon d’étudier les lieux où vivent les différents membres de sa famille : l’ancêtre disparu peut avoir voulu – ou dû – se rapprocher de ses enfants ou éventuellement de ses frères et sœurs.

C’est ainsi que j’ai pu retrouver l’acte de décès d’un de mes ancêtres : il avait rejoint sa fille dans une commune à plus de 50 km de son village d’origine.

Il est également pertinent d’étudier les communes environnant le lieu de résidence de notre ancêtre : ce dernier y a peut-être déménagé à la fin de sa vie.

Pour cela, le mieux est d’étudier tous les villages limitrophes de ceux où il a vécu. On peut s’aider par exemple de sites de relevés d’actes bénévoles qui existent dans certains départements, comme Marne-Archives et Meuse-Archives.

3. Différencier lieu de vie et lieu de décès

Il ne faut pas oublier que notre ancêtre a pu décéder dans un lieu où il n’a jamais vécu. C’est notamment le cas s’il a été hospitalisé. Il faut donc explorer les grandes villes environnantes où se situent les hôpitaux et les hospices.

On peut également faire des recherches dans la préfecture du département où se trouvent les dépôts de mendicité et les hospices départementaux.

C’est ainsi que j’ai retrouvé un de mes ancêtres décédé au dépôt de mendicité de Châlons-sur-Marne, alors qu’il était originaire d’un petit village proche d’Epernay.

4. Etudier son métier

De manière générale, le métier d’un ancêtre est toujours une très bonne piste car elle nous renseigne sur son mode et ses conditions de vie. Pour un ancêtre disparu, il est tout à fait possible qu’il soit décédé sur son lieu de travail, surtout s’il exerçait un métier dangereux. Dans ce cas, le lieu de travail, et donc de décès, ne correspond pas forcément à son lieu de résidence ! C’est le cas d’un de mes ancêtres qui est décédé dans une carrière de pierre, située dans un village proche de celui où il habitait. De plus, certains métiers « nomades » pouvaient amener nos ancêtres à parcourir de grandes distances pour l’époque.

Il y a quelques mois, en reconstituant un arbre généalogique, j’ai ainsi pu découvrir le parcours de tailleurs de pierre italiens. Originaires des environs de Venise, ils avaient suivi leurs chantiers de travail jusque dans le Nord de l’Allemagne, vers Hambourg. Ils sont ensuite venus travailler en France et se sont finalement établis en Lorraine.

5. Etudier le contexte historique

Le contexte historique peut également nous apprendre beaucoup de choses sur ses conditions de vie. Notre ancêtre peut, par exemple, avoir été poussé à quitter son village par un conflit, une épidémie ou une catastrophe naturelle.

Dans le cas des conflits, les recherches ne sont pas les mêmes suivant l’âge qu’avait notre ancêtre. S’il était encore en âge de combattre, il peut être mort au combat très loin de son domicile. Dans ce cas, on aura quelques chances de le retrouver en retraçant le parcours de son régiment pendant le conflit en question. Un de mes ancêtres, par exemple, était soldat dans le Régiment de Guyenne. L’acte de mariage de son fils m’a appris qu’il était mort « au service du Prince » sans autre information ni sur le lieu ni sur la date. Pour le retrouver, il me faudra donc étudier l’historique de son régiment pendant la période qui m’intéresse.

6. Penser aux évènements locaux

De plus, il peut être judicieux de s’intéresser aux évènements locaux qui n’ont pas été connus à l’échelle nationale ou qui ont depuis été oubliés !

De nos jours, qui se souvient de la Révolte des vignerons de Champagne de 1911 ? Pourtant, cet évènement a pu pousser bien des gens à quitter une exploitation pillée ou incendiée.

Il en est de même pour les changements de contexte économique local. L’épuisement d’une ressource ou la fermeture d’une fabrique ont pu contraindre une partie des travailleurs d’un village à aller chercher du travail ailleurs, dans un autre village voire une autre région. Si notre ancêtre a été contraint de quitter son village, il n’est sûrement pas le seul dans ce cas. Il peut donc être utile d’étudier les déplacements des autres villageois.

Et si après tout cela on ne l’a toujours pas trouvé ?

Il se peut néanmoins que toutes ces recherches ne suffisent pas. C’est le cas pour mon ancêtre, Jean-François Martin, qui après avoir passé toute sa vie dans deux villages voisins de la Meuse, reste introuvable au moment de son décès.

Elise

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